Enfilez votre casque de chantier, il est temps de créer ! Super Mario Maker 2 promet d’être le jeu de l’été. Sorti sur Nintendo Switch ce 28 juin 2019, le second opus de Super Mario Maker répond enfin à l’appel des joueurs. Cependant, avez-vous tous les trucs et astuces pour créer un bon niveau ? Dans cet article, je vous propose les conseils éclairés d’Antharus, qui vous explique comment réussir vos premiers stages dans Super Mario Maker 2.
Jouer au mode histoire de Super Mario Maker 2
Vous êtes probablement impatient(e)s de tester l’éditeur de niveau de Super Mario Maker 2. Évidemment rien ne vous empêche de commencer par là. Cependant, parcourir le mode histoire, c’est prendre des leçons de level design de la part des équipes de Nintendo elles-mêmes.
Cela vous donne également un aperçu de toutes les possibilités offertes par le jeu et peut même vous inspirer de nouvelles idées. Notamment, ces niveaux sont fait pour vous faire découvrir les mécaniques liées à chaque monde de Super Mario. Pour n’en citer que quelques-unes : le lancer en l’air des objets tenus en mains dans Super Mario World ; la possibilité de grimper sur les murs dans Super Mario 3D World ; le saut avec « spin » dans New Super Mario Bros. U… C’est pourquoi je vous recommande fortement de commencer par là lorsque vous lancez le jeu. Vous pouvez même vous amuser à reproduire des stages qui vous ont plu, pour vous permettre de bien prendre l’éditeur en main.
Choisir un thème
Mechanical Mansion by Antharus (ID : P6T-G70-RQF) : Thomps et tapis roulants sont à l’honneur !
Lorsque vous vous lancez enfin dans la création dans Super Mario Maker 2, commencez par choisir un univers, ou un style que vous souhaitez donner à votre niveau. Tâchez de ne pas le perdre de vue tout au long de la création. Cela donnera une harmonie appréciable et rendra votre niveau agréable à parcourir. Laissez parler votre imagination ! Vous pouvez par exemple décider de construire un niveau faisant hommage à une licence chère à votre cœur. Ou encore faire un monde tout enneigé comme dans ce niveau créé par Henkie.
« Snow » by Henkie (ID : WVM-R9W-X5G) : un monde tout enneigé
Vous avez aussi la possibilité de ne sélectionner que certains éléments et de les exploiter au maximum pour créer des mécaniques qui deviendront le thème de stage : des boutons On/Off ; des sauts de pinces en pinces ; des tapis roulants… L’important est de ne pas tout mélanger au hasard, mais de garder une certaine cohérence, toujours dans l’optique de servir le gameplay. Ce qui nous amène au point suivant !
Le gameplay est votre priorité !
Mario Adventure by Antharus (ID : N6F-2QR-Q0G) : comme son nom l’indique, ce niveau vous fait vivre une véritable aventure !
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les possibilités offertes par Super Mario Maker 2 sont nombreuses. Elles nous permettent d’aller au-delà du jeu de plate-forme classique. Bien sûr, rien ne vous empêche de créer un niveau de type plate-forme. S’’il est bien réalisé il pourra très bien avoir son petit succès. Mais vous pouvez également sortir des sentiers battus avec de nombreux styles de gameplay : stages musicaux ; niveaux speedrun ; Shoot’em up ; niveaux à énigmes ; stage aventure incluant des mécanismes à activer et des objets à récupérer…
Voici plusieurs exemples :
A Boo de Nerfs by Antharus (ID : 3C6-KMC-90G) : un 20s challenge qui mettra votre sang-froid à rude épreuve !
Jungle Belle by Antharus (ID : KCL-T7P-R7G) : un sympathique niveau à énigmes
A Strange Upside Down by Bloodies (ID : RG4-04R-KSG) : un niveau thématique rendant hommage à Stranger Things
Konami Code by Shayann (ID H37-RSC-2XG) : un niveau labyrinthe à thème
Attention au level design
C’est là que vous vous démarquerez des autres : en soignant le level design de vos niveaux. Vous devez veiller à ce que les joueurs ne soient pas bloqués quelque part, par exemple en n’ayant plus accès à l’objet qu’ils doivent utiliser. Dans ces cas-là, pensez aux tuyaux pouvant distribuer toutes sortes d’ennemis ou d’items.
Assurez-vous aussi que votre logique est facilement compréhensible. Ce que vous attendez du joueur doit être clairement indiqué. Vous disposez de flèches d’indications, mais vous pouvez aussi dessiner des motifs ou des lettres… Mais vous pouvez rester plus subtil. Parfois un simple chemin de pièces, des blocs à casser ou des ennemis à tuer suffisent à attirer le joueur au bon endroit.
Pensez également à gérer le décor visible et la caméra. A moins que vous ne souhaitiez faire faire un saut de foi – ce qui peut tout à fait être un choix assumé – la suite du niveau et du décor doit être partiellement visible pour indiquer au joueur comment progresser. Dans le mode de création de Super Mario Maker 2, référez-vous régulièrement à la fonctionnalité « trajectoire du joueur » pour bien calibrer les sauts. Pour ce qui est des mécanismes automatiques sur lesquels le joueur doit synchroniser une action, assurez-vous que tout est bien visible et limpide. Si les mécanismes s’activent hors champ de vision, le joueur ne pourra pas deviner ce qu’il faut faire !
Si le stage que vous créez repose sur des énigmes particulières, installez-en dès le début du niveau. En effet, tant que le joueur n’a pas compris comment déverrouiller vos mécanismes, autant le bloquer rapidement. Cela lui évitera la frustration de se retrouver coincé à quelques cases de l’arrivée. En outre, n’hésitez pas à vous servir de l’espace description du stage. C’est l’endroit idéal pour donner des indices ou conseils pour la complétion du stage. Un joueur averti en vaut deux !
En bref, ne mettez rien au hasard dans votre niveau !
Dosez la difficulté
Dites-vous bien qu’un bon niveau n’est pas nécessairement un niveau difficile. Vous pouvez toutefois vous donner comme objectif de faire un stage particulièrement corsé pour mettre à l’épreuve les gamers les plus chevronnés. Mais même dans ce cas, la difficulté doit être réfléchie. Augmentez-la graduellement, en permettant au joueur de comprendre d’abord calmement ce à quoi vous allez l’exposer. Pensez aussi à alterner les phases tendues avec des phases plus calmes pour laisser le joueur respirer, surtout si vous faites un niveau plutôt long. Veillez également à disséminer ça et là des check points et des bonus pour récompenser le joueur et lui permettre de continuer sa progression plus ou moins confortablement.
Ayez le sens du détail
Maintenant que vous avez terminé de créer votre niveau, il vous reste la dernière partie : l’esthétique. Normalement, en respectant les conseils précédents vous devriez déjà arriver à un niveau assez bien construit et cohérent. Aussi il ne reste plus qu’à l’agrémenter de votre touche finale. Par exemple, vous remarquerez que les blocs « sol » de Super Mario Maker 2 font parfois apparaître aléatoirement de petits éléments de décor. Vous pouvez déplacer dans un coin les blocs qui les comportent, afin de les copier et les replacer plus tard aux endroits que vous aurez choisis. N’hésitez pas non plus à détourner certains items de leur fonction première afin de les utiliser comme agrément. On peut par exemple intercaler des blocs différents dans les murs pour créer un motif, ou encore coincer un bonus ou un ennemi…
Faites tester votre niveau
D’abord, testez et re-testez votre stage. Vérifiez que les ennemis et les objets se comportent toujours de la même manière, sinon prévoyez des alternatives. Faites des essais pour mélanger les objets et vérifier les interactions possibles. A cet effet, n’hésitez pas à créer un « stage brouillon » non destiné à la publication. Il vous permettra juste de faire des essais techniques.
Enfin, faites tester votre stage à quelques proches pour avoir leur retour et leur ressenti. En effet, vous pourriez découvrir des comportements de joueurs que vous n’aviez pas anticipés. Cela pourrait aussi dévoiler des petits défauts de conception ou des oublis qui permettent de contourner toute la difficulté prévue ! Préparez-vous à devoir peut-être « dé-publier » votre stage pour peaufiner les détails avant de le re-publier et le diffuser largement.
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