Les fins sont difficiles à raconter. Lorsqu’on s’immerge dans une oeuvre, elles constituent une apothéose vers laquelle on tend, que l’on cherche à atteindre à tout prix. Souvent, le rythme s’accélère, on s’y précipite. Joie, dénouement, satisfaction, apaisement. Puis on se rend compte qu’il faut abandonner l’univers que l’on s’était approprié, les personnages auxquels on s’était attaché. Tristesse, solitude, manque… Pour combler ce vide on repasse en boucle les temps forts, on analyse les derniers instants. On pense découvrir des explications, on fantasme sur la suite.
Ces fins là sont les meilleures. Elles ne sont pas l’apanage des livres ou des films, ni même des séries. On les croise parfois aussi dans le jeu vidéo. C’est parti pour un top 5 des meilleures fins de l’univers vidéoludique !
Attention, pour des raisons évidentes au vu de ce thème de TFGA, chaque point risque de contenir des spoilers. Attention donc si vous n’avez pas joué aux jeux que je vais aborder. Dans ce cas vous préfèrerez sans doute passer au point suivant sans lire le paragraphe.
Le Roi Lion (Sega Megadrive)

J’ai joué aux jeux vidéo très tôt, mais il s’agissait alors d’une activité sociale que je partageais toujours avec quelqu’un. Mon père, ma sœur, mes cousins… On a toujours progressé ensemble pour arriver jusqu’à la fin. Encore aujourd’hui, je joue beaucoup avec mon homme et nous finissons la plupart de nos jeux à deux.
Il y a pourtant un jeu que je me rappelle avoir essayé toute seule du début à la fin. J’ai fait preuve d’une persévérance inégalée sur celui-ci, et il est l’un des rares que je peux compter dans mon panthéon personnel. Il s’agit du jeu tiré du dessin animé éponyme : Le Roi Lion. La fin n’est pas spécialement marquante puisqu’elle est de toute façon calquée sur le scénario du film, mais c’est plutôt la fierté et d’y être parvenue seule qui m’a marquée.
Ocarina of Time

Oui, dans mon top j’ai calé un Zelda. Un culte en plus. Ce jeu a vraiment marqué mon enfance et contribué à faire de la N64 l’une de mes consoles préférées. J’ai tellement aimé la relation entre Link et Navy, sa compagne de route. De même pour le lien fort qui unit le Héros à la Princesse. Pour une fois, les personnages grandissent au cours de l’aventure et le héros sacrifie son enfance pour mener à bien sa quête.
Cependant à la fin, Zelda renvoie Link en enfance, avant leur rencontre. Elle lui permet de revivre tout ce qu’il a manqué et lui offre la paix qu’il n’a pas pu connaître durant ces années. Mais elle fait le sacrifice de leur amitié. Redevenu enfant, Link accomplit son ultime tâche : reposer l’épée de légende sur son piédestal. A ce moment là, Navy quitte Link. (J’avais parlé un peu de ma théorie sur le sujet dans mon article sur Link et ses compagnons d’aventure).
Cette fin m’avait serré le coeur car il m’avait été très difficile de vivre ces séparations et ces sacrifices à travers le héros. J’avais de grandes espérances du coup pour Majora’s Mask et j’espérais que ce second volet répondrait à mes interrogations (ce qui n’a pas vraiment été le cas mais c’est un autre sujet).
The Last of Us

Je ne sais pas comment parler de ce jeu sans m’égarer dans les superlatifs. Je vais peut-être me contenter de vous renvoyer sur le test de The Last of Us que j’avais fait à l’époque. Evidemment, ce qui avait participé à mon amour pour ce jeu est la fin de celui-ci. J’avais évité de m’étendre dessus dans mon test donc je vais me rattraper ici à la place.
La beauté de ce jeu repose sur la relation entre Joel et Ellie qui grandit au fur et à mesure de leur quête, pour finir en apothéose. Afin d’épargner la vie de sa protégée, Joel n’hésite pas une seule seconde à sacrifier le potentiel guérisseur d’Ellie. Il va même jusqu’à lui cacher ce choix pour qu’il ne pèse pas sur ses épaules, lui faisant croire qu’il s’agissait finalement d’une fausse piste.
J’ai été soufflée par cette fin qui concluait parfaitement un scénario que je voyais s’enrichir au fil des heures de jeu.
Soldats Inconnus

S’il est un jeu qui m’a profondément touchée et bouleversée, c’est Soldats Inconnus : Mémoire de la grande guerre. Tout le long du jeu, j’ai été happée par les destins croisés des personnages. Ces histoires poignantes, peintes sur fond Historique, étaient tout du long accompagnées de musiques magnifiques.
La fin, une fois de plus, clôturait en apothéose le titre. Sur les notes nostalgiques et mélancoliques de piano, on voit Emile faire face à son destin. Embarqué malgré lui dans une guerre dont il n’est qu’un pion, et faisant pourtant preuve de courage et de dévouement, il finit ses jours en prison. Reconnu coupable de meurtre sur un officier par la Cour Martiale, il est exécuté. Sans avoir pu dire au revoir à sa fille, sans savoir que celle-ci a pu retrouver son mari contraint de se battre dans le camp adverse. Mort pour la France, mais exécuté par celle-ci. Face à cette fin, les larmes ont coulé toutes seules. Je l’ai regardée à nouveau pour écrire ces lignes et ma réaction a été la même.
Les TFGA

Comme un coup de massue auquel on ne s’attendait pas, Alex du blog Alex Effect, « Papa des #TFGA » comme il se décrit lui même dans sa bio de Twitter, a annoncé la fin de cette série. Chaque mois, il lançait un sujet autour duquel chaque blogueur, illustrateur ou vidéaste pouvait se retrouver pour se prêter à l’exercice. Ce mois-ci, le concept fête ses deux en même temps qu’il signe sont arrêt.
Je n’ai pas participé à tous les thèmes proposés, parfois par manque de temps, parfois à cause d’un manque d’inspiration. Ils ont tout de même une page dédiée sur mon blog si l’envie vous prend de revenir sur les précédentes éditions.
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C’est la fin de ce top et comme d’habitude j’espère qu’il vous aura plu. Un bisou à ma lectrice discrète mais fidèle qui, je le sais, aime bien ce genre d’articles.